De nouvelles Âmes, les premières depuis la sortie de STORM LEGION, débarquent dans RIFT 2.7, une mise à jour accompagnée de caractéristiques dignes d’une extension qui permet, entre autres, aux joueurs de chaque Vocation d’endosser tous les rôles du jeu !
Notre série de révélations de nouvelles Âmes se poursuit, et se termine (pour le moment), avec l’Arbitre, un tank Mage qui tisse le vent, les éclairs et la glace en capacités défensives qui n’ont rien à envier aux meilleures de tout Telara.
Du Tissu Et Des BoucliersLes Arbitres sont des Mages qui ont étudié les sorts d’invulnérabilité afin de parfaire leur art de mitigation des dégâts magiques. Dotés de pouvoirs de l’Eau et de l’Air, ils provoquent et tourmentent leurs ennemis à l’aide de tempêtes, et annihilent leurs attaques au moyen de boucliers de glace. Ne vous fiez pas au tissu qui les recouvre et à leur simple baguette magique ; ces Mages sont aussi redoutables sur le champ de bataille que les Traqueurs des Failles, les Paladins et les Justiciers.
« La Main De Bahralt »Hylam regardait les autres maçons pagayer en direction de l’Athénée. Lorsqu’ils arrivèrent à l’entrée, elle disparut de son poste pour réapparaître en leur compagnie. Elle parlait doucement tandis que le groupe sortait tout un assortiment de lames qu’ils recouvrirent de poison.
« Votre priorité, c’est Voradrin. Ce devrait être vite réglé », chuchota-t-elle. « Ce n’est qu’un Mage, après tout. »
Hylam avait raison sur un point ; Voradrin était effectivement un Mage. Jeune Naine, elle l’avait vu lire et relire les mêmes livres pendant des jours, prendre des notes, lancer deux ou trois petits sorts… Malheureusement, Hylam était partie rejoindre les Abyssaux peu avant que Voradrin ne change… drastiquement.
Le changement s’était produit à la bibliothèque de Glasmarteau, non loin du site de construction actuel. Voradrin, seul comme à son accoutumée, marmonnait les lignes d’un tome particulièrement épais. « Nous sommes des fous aveuglés par nos propres traditions », lit-il. « Nous nous réfugions derrière des guerriers alors que notre meilleure protection se trouve dans la connaissance. La connaissance de la magie. »
Plus Voradrin passait du temps à lire les équations runiques de l’ouvrage, plus il était émerveillé par ce qu’il apprenait. Dans l’air, il traça rapidement quelques lignes qui l’éblouirent d’une énergie ancienne. Tremblant d’excitation, il s’empara d’une pile de livres qu’il bloqua sous son bras et, d’un pas énergique, s’engouffra dans les escaliers tournants de la bibliothèque, avant de tomber la tête la première sur un corgi à bout de souffle.
Voradrin se redressa, ses yeux clignotant d’étonnement à la vue du chien. « Mais que fais-tu ici, toi ? », lui demanda-t-il tout en lui grattant derrière les oreilles. « Les chiens ne sont pas censés… »
Avant que Voradrin n’ait le temps de terminer sa phrase, le chien avait doublé de taille. Il continua à grandir jusqu’à surpasser le Mage. La librairie tout entière se referma sur elle-même lorsque le chien prit la parole.
« Voradrin des maîtres des runes », hurla la créature. « Protège le savoir de mon peuple. Il doit survivre aux épreuves à venir. »
« Comme vous voudrez, puissant Bahralt. » Voradrin prit soin de ne pas le regarder lorsqu’il prononça ces mots. Il savait ce qui était advenu aux mortels ayant osé contemplé le divin. « Mais je me demande ce qui pourrait ici, à Glasmarteau… »
Voradrin se rendit compte que le dieu s’était volatilisé. Le corgi avait lui aussi disparu. À leur place gisait une pile désordonnée de ses papiers et ouvrages. « Je suppose que si Bahralt veut que la librairie survive à l’épreuve du temps, alors le bibliothécaire doit lui aussi y survivre. »
Voradrin se remit de suite au travail : il entreprit des études qui mèneraient à l’avènement de l’ordre des Arbitres, un groupe de Mages maîtrisant les sorts de la puissance et de la protection des arcanes, ainsi qu’à la création d’un Athénée fortifié, dans le but de garder le savoir ancien en sécurité.
Il faut rendre à Hylam l’impeccable exécution de son plan d’attaque surprise. Ses assassins, qui portaient des masques des Abyssaux, se ruèrent sur le vieil Arbitre avant que les Mages en sa compagnie n’aient le temps de réagir.
« Glasmarteau tombera », chuchota-t-elle au même moment qu’elle fit pénétrer sa dague au travers de la chasuble du Mage. « Et votre savoir sera perdu, à jamais. »
Voradrin gloussa. « Je crois que la lame de ta dague est tordue. »
Stupéfaite, Hylam découvrit son arme déformée et recouverte de gel. Elle sortit une autre dague et lança une nouvelle attaque sur Voradrin, mais le Mage fit voler Hylam hors de sa vue en invoquant une rafale de vent. Un autre assaillant tenta d’écraser le crâne de l’Arbitre à l’aide d’un gourdin en bois… qui se brisa au contact. Voradrin contre-attaqua en soufflant son ennemi à l’aide de son bâton.
« Voilà un excellent exercice. » L’Arbitre invita ses collègues à venir le rejoindre depuis la pièce d’à côté.
Hylam vit le vent tourner contre elle et les siens. « Changement de plan. Tuez les assistants ! », ordonna-t-elle.
« Non », commanda Voradrin, d’une voix imprégnée de magie ancienne. « Je suis votre seul et unique adversaire. J’ai consacré toute ma vie à la construction de cet Athénée pour protéger le savoir des anciens. Qui es-tu pour oser venir le détruire ? »
Les assassins abyssaux luttèrent contre les incantations du Mage, mais les vents tourbillonnants les attirèrent vers l’Arbitre. Pire encore, leurs attaques furent repoussées et déviées par le Mage, dont la peau était devenue aussi froide et solide qu’un bloc de glace. Ils succombèrent tous, un à un, aux traits de magie des autres maîtres des runes.
Après la bataille, Aleksei, le Chloromancien de la bibliothèque, fut le premier à briser la glace…
« Comment allons-nous terminer l’Athénée sans les maçons ? »
« La connaissance est tout ce dont nous avons besoin », répondit Voradrin. « La connaissance de la magie. »
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